Les camions adoptent des solutions écologiques

Le visage du transport routier est en pleine transformation. Alors que plus de 96% des camions continuent de cracher du diesel, une poignée d’innovateurs change la donne avec des camions qui misent sur des énergies alternatives. Du GNV au biodiesel en passant par l’électrique et surtout l’hydrogène vert, ces solutions se déploient rapidement pour réduire l’empreinte carbone d’un secteur qui pèse lourd sur le climat. Et ce n’est pas simplement une histoire de technologie : c’est un véritable changement de paradigme économique et écologique en marche.

Comment les camions à énergies renouvelables bousculent le transport routier

Imaginez un poids lourd, autrefois roi du diesel, désormais propulsé par le souffle du vent ou par le soleil. C’est ce que propose le Groupe Berto, un acteur incontournable qui a osé verdir sa flotte de 6000 véhicules industriels. Depuis 2013, cette entreprise originaire d’Avignon a misé sur la diversité : camions roulant au GNV, au bio-GNV (fabriqué à partir de déchets organiques et biomasse), au biodiesel végétal B100, à l’électrique, mais aussi à l’hydrogène vert. Le projet phare, un poids lourd 26 tonnes ‘’plateau grue’’, a été converti en hydrogène vert, une première française lancée en juin 2024.

Le transport routier est un gros émetteur avec environ 24% des gaz à effet de serre imputables aux poids lourds. Pourtant, la route vers la décarbonation est semée d’embûches. Des investissements colossaux, des défis techniques, et surtout la nécessité d’accompagner les transporteurs dans leur transition. En combinant plusieurs sources d’énergies alternatives, le groupe Berto illustre à merveille l’approche du mix énergétique indispensable pour avancée durablement.

Le soleil, le vent et l’eau : moteurs discrets mais puissants du transport durable

Le potentiel des énergies renouvelables est loin d’être théorique. Le solaire devient un soutien efficace pour la recharge des batteries des camions électriques, réduisant la pression sur le réseau électrique. Tandis que l’éolien, en fournissant de l’électricité pour le procédé d’électrolyse, permet de produire de l’hydrogène vraiment « vert », exempt de tout carbone. Quant à l’hydraulique, robuste et stable, il alimente des stations d’avitaillement ou des usines de production d’hydrogène. C’est un ballet technologique où chaque source joue son rôle pour alléger la dépendance aux énergies fossiles et à l’électricité conventionnelle.

La force de ces alternatives, c’est leur double impact : non seulement elles abaissent considérablement les émissions de gaz à effet de serre, mais elles contribuent à une meilleure résilience économique des transporteurs. Fini le temps où les flambées du prix du diesel menaçaient le budget de toute une chaîne logistique. L’autonomie énergétique devient possible, libérant les acteurs du secteur des montagnes russes du marché pétrolier.

La technologie verte derrière les camions écolos : une véritable prouesse industrielle

Transformer un camion ancien en un géant zéro émission, c’est presque de la magie mécanique. Le Groupe Berto a repoussé les limites grâce au rétrofitage à hydrogène vert, intégrant des piles à combustible, des batteries électriques et sept réservoirs à hydrogène. Cette opération impose un travail minutieux d’intégration et de sécurité, puisque l’hydrogène est un gaz à la fois inflammable et explosif.

Ce n’est pas qu’une question de technique, c’est un saut dans le futur du transport routier. L’autonomie de 420 kilomètres et un ravitaillement qui ne dure que vingt minutes éclipsent les limites traditionnelles des camions électriques. Ce confort allié à la performance, c’est une révolution pour les chauffeurs, pour la planète, et pour le modèle économique des entreprises comme Point.P, qui s’y sont engagées.

Même les poids lourds denses et lourds, souvent cocotte-minute de CO2, sont sur le point de ne plus être synonymes de pollution. Ceux produits par Volvo Trucks, Scania, MAN Truck & Bus, Mercedes-Benz Trucks, Renault Trucks, Iveco, DAF Trucks, FAUN, Fuso, ou Peterbilt, cherchent tous à intégrer ces solutions écologiques, amplifiant ainsi cet appel vers un transport de marchandises bien plus propre.

Économie d’énergie et effets directs sur la consommation électrique

Intégrer les énergies alternatives, c’est déployer une synergie entre économie et écologie. Par exemple, le bio-GNV, produit localement à partir de déchets organiques, réduit la dépendance au réseau électrique tout en favorisant l’économie circulaire, un cercle vertueux pour les territoires ruraux et urbains. Les camions électriques, pour leur part, participent à stabiliser la demande électrique grâce à des stratégies intelligentes de recharge, parfois même soutenues par des installations solaires sur mesure.

En savoir plus sur les autocars neufs aux énergies alternatives

Cette déviation progressive des carburants fossiles vers des sources renouvelables modifie profondément la logistique de l’énergie. Les stations d’avitaillement adaptées, les réseaux de maintenance spécialisés et surtout l’adoption par les transporteurs primés par des politiques publiques (doubles aides spécifiques en régions, par exemple) ouvrent la voie à un transport plus vert et durable.

Un futur énergétique plus sobre pour les poids lourds et leur impact environnemental

Le rêve de demain ? Une flotte de camions presque sans gaz à effet de serre, qui contribue à la santé des sols et des airs. Les flottes comme celles du Groupe Berto montrent la voie. Elles accélèrent les commandes de véhicules verts, souvent au-delà de 50% du renouvellement annuel, prouvant que cette transition écologique peut être rentable, efficace, et appuyée sur un socle technologique avancé.

En plus, des initiatives comme celles de Hyliko, qui construisent des stations d’avitaillement à hydrogène vert pour accompagner ces flottes, ouvrent des perspectives insoupçonnées. Objectif : doubler l’autonomie avec une compression de l’hydrogène afin de couvrir jusqu’à 800 kilomètres. Et sans oublier l’ambition ultime, celle de passer à un hydrogène « super vert », issu de la biomasse, avec un bilan carbone négatif (oui, négatif !).

Dans ce paysage nouveau, même les géants du transport attendent leur tour et réfléchissent à leur virage écologique. Ce que nous voyons n’est qu’un avant-goût d’une révolution qui va transformer nos routes et nos livraisons. Un avenir où le camion devient acteur d’une économie régénérative, pas seulement extractive – un exploit pour la planète et pour les prochaines générations.

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